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Retour d’expérience d’une jeune juriste

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Retour d'expérience post diplomation

Le début de mon Parcours universitaire

Le choix de mon Master 2 ne m’a pas paru évident dans un premier temps.

 

En effet, en tant qu’étudiants, nous sommes embarqués au fil des années dans un « tourbillon » qui nous emmène jusqu’au Master 1, où l’on se retrouve à devoir faire le choix le plus important de notre cursus universitaire, à savoir le choix du Master 2.

Personnellement, je le voyais comme le saint graal que je me devais de décrocher.

 

Originaire de province, j’ai fait toutes mes études dans le sud-est de la France. Toutefois, je souhaitais rejoindre un Master 2 parisien. C’est pour cela que j’ai décidé de postuler, dans un premier temps, à un Master 1 Droit international des affaires à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

 

A mon sens, faire partie du microcosme universitaire parisien augmenterait mes chances d’y arriver.

Une période d'hésitation

Mon Master 1 achevé, je ne savais toujours pas dans quelle spécialité je voulais entamer ma future carrière professionnelle.

Les années défilant à toute vitesse, je n’avais jamais pris le temps de réfléchir à ce que je voulais réellement faire.

A ce sujet, l’administration universitaire n’étant pas d’une réelle utilité dans la mesure où elle ne vient pas « guider » les étudiants dans ce choix crucial.

Cela est bien dommage, car celui-ci conditionne en grande partie nos premières années sur le marché du travail.

Bien qu’ayant pris des options axées vers le droit des affaires, ce secteur demeure vaste et je ne savais pas si j’aspirais à me diriger vers un Master 2 tourné vers la fiscalité, le droit bancaire et financier, ou encore la gestion de patrimoine.

 

La période des candidatures a sans doute été l’une des périodes les plus angoissantes pour moi, d’autant plus que j’ai ressenti une certaine pression de la part de mes camarades de promotion, pour qui le choix était évident, et qui s’étaient préparés depuis des mois, voire des années pour certains.

Une année pour prendre le temps et renforcer mon CV

J’ai alors décidé de « tout plaquer » et me dire que je n’avais pas à suivre obligatoirement le train en marche et qu’une année de césure au sein d’un environnement professionnel serait le meilleur choix pour moi.

J’ai alors postulé dans toutes les structures qui me semblaient intéressantes pour le choix de mon futur parcours, et ai décroché plusieurs entretiens dans des cabinets d’avocat, des banques, ou encore des sociétés d’investissement.

J’ai finalement opté pour un stage de près d’un an auprès de la première plateforme d’investissement d’Europe, appartenant à Natixis, qui forme l’un des plus grands groupes bancaires en France.

Précisément, la plateforme que j’ai intégrée fait office d’intermédiaire entre la majorité des fonds d’investissement d’Europe et d’Asie.

 

De cette expérience, j’en suis ressortie confortée dans mon idée de poursuivre une carrière dans le milieu des fonds d’investissement et plus largement le secteur financier.

Les candidatures en Master

 J’ai alors postulé l’année suivante auprès de plusieurs Master réputés en droit financier.

 

Les longues expériences professionnelles étant rares à ce niveau d’études, j’étais assez confiante sur le fait que je pouvais me permettre de viser des formations assez sélectives.

 

Après avoir décroché plusieurs entretiens et réponses favorables, j’ai alors décidé de choisir le Master 2 « Business, Tax and Financial Market Law » de l’université de Paris Saclay en partenariat avec l’ESCP Europe, m’offrant ainsi un double diplôme en droit et finance.

Mon Master II : Paris-Saclay x ESCP Europe

A travers cette année de Master 2, j’ai eu l’occasion de découvrir certaines matières telles que l’ingénierie financière et d’approfondir mes connaissances en droit des marchés financiers, financements structurés ou encore en droit des contrats.

 

Une fois l’année achevée, le mémoire de stage validé et le Master 2 en poche, l’heure était venue pour moi de déterminer le lieu où je souhaitais démarrer mes premières années sur le marché du travail, au regard du contexte sanitaire qui a chamboulé certains de mes projets personnels.

 

En effet, face au virus qui nous a frappé de plein fouet et suite à mes expériences au sein de cabinets d’avocats anglo-saxons à Paris, j’ai recherché comme de nombreuses personnes à améliorer ma qualité de vie face à un environnement incertain.

luxembourg

La suite de mon Parcours et le choix du Luxembourg

Mon regard s’est ainsi porté sur le Luxembourg, l’un des seuls pays d’Europe à avoir gardé la tête hors de l’eau dans cette conjoncture.

Également, le Luxembourg m’a semblé être un choix évident, dans la mesure où, bien que je n’ai pas passé le CRFPA, j’aspire à exercer la profession d’avocat.

 

Toutefois, ce choix n’a pas été fait à l’aveugle, dans la mesure où, lors de mon Master 2, nous avions eu l’occasion d’échanger avec des cabinets d’avocats luxembourgeois.

Grâce à cela, j’avais pu échanger sur la pratique de ce métier dans cet environnement proche bien qu’assez différent en réalité.

 

En somme, plusieurs éléments m’ont poussé à postuler là-bas :

Le pays se positionne comme l’un des pays les plus prospères de l’OCDE et affiche des niveaux de bien-être et de revenus très élevés.

De plus, il s’agit du premier centre financier d’Europe et second centre mondial des fonds d’investissement après les États-Unis.

Au regard de mes appétences, mon expatriation m’a semblé tout à fait logique.

 

J’ai ainsi eu l’opportunité de décrocher un stage de six mois dans le département des fonds d’investissement du premier cabinet d’avocats du Luxembourg.

Cette nouvelle expérience fut très intéressante, en raison notamment du fait qu’elle se soit déroulée dans un environnement international.

Tant les avocats que les clients provenaient des quatre coins du globe.

 

Néanmoins, il a fallu que je m’adapte à la mentalité germanique du Grand-Duché, très ancrée au quotidien et dans la manière de travailler.

A titre d’exemple, les stagiaires sont tout autant impliqués que des jeunes collaborateurs, et ne sont pas cantonnés à des tâches annexes telles que la « simple » recherche juridique, même si cela en fait bien évidemment partie.

Ma conclusion

Ce qui m’encourage aujourd’hui à rester travailler au Luxembourg et, par la même occasion, obtenir mon barreau dans ce pays, est la multitude d’opportunités professionnelles, les rapides perspectives d’évolution et le cadre de vie idéal pour tout jeune diplômé, et particulièrement pour tout jeune avocat souhaitant débuter sa carrière dans certaines des plus grandes structures juridiques.

 

J’espère que mon expérience vous aura permis d’avoir un aperçu sur mon parcours hors des sentiers battus, et vous permettra d’appréhender au mieux la périodea de sélection en Master qui peut s’avérer stressantes lorsque les retours d’expérience sont limités aux bruits de couloir d’universités.

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